QU’EST CE QUE LA RESTAURATION DE LA CONTINUITÉ ÉCOLOGIQUE ?
QUELS SONT LES EUJEUX ?
La restauration de la continuité écologique des cours d’eau représente un enjeu essentiel dans la protection de la faune et de la flore des environnements impactés. En effet il s’agit de protéger les espèces naturelles vivantes évoluant dans ces cours d’eau mais aussi de préserver leur libre circulation.
Il convient également de maintenir et respecter la morphologie de ces cours d’eau pour éviter leur réchauffement et l’affaiblissement de leur richesse. Conserver la structure et le profil d’une rivière participe à la sauvegarde du transit sédimentaire.
En France, il y a près de 60000 obstacles, barrages, écluses, seuils, digue, qui ont des effets importants sur les écosystèmes en transformant la forme, la configuration et l’hydrologie des milieux aquatiques. Ils altèrent la qualité de l’eau, perturbent la vie aquatique et contribuent à la disparition de certaines espèces emblématiques comme les grands poissons migrateurs.
Chez CHOGNOT on identifie en amont les éléments qui ont le plus de conséquences sur le biotope pour définir ensuite les meilleures solutions, sans toutefois mettre en péril les infrastructures déjà existantes. Voici donc huit procédés mis en place pour restaurer la continuité écologique de nos cours d’eau :
1/ Le passage à gué
C’est un endroit où l’on peut traverser le cours d’eau à pied. On utilise des pierres de gués ou un radier pour permettre à qui franchit de ne pas être emporté par le courant ou de s’embourber.
Les gués ont un rôle primordial dans les déplacements ou les transhumances de certains animaux mais ils contrarient souvent la circulation des espèces aquatiques. Il faut donc les aménager pour rendre leur passage plus aisé, et conserver de bonnes conditions d’écoulement pour le franchissement piscicole.
Le réaménagement d’un passage à gué nécessite ensuite une surveillance notamment après chaque aléa comme les crues, mais aussi un suivi de l’évolution morphologique du cours d’eau : vérifier qu’il n’y ait pas d’obstructions par des corps flottants ou des engorgements par des dépôts de sédiments qui boucheraient les passages d’eau.
CHOGNOT engage son expertise et assure une qualité de travaux qui diminue l’impact sur la qualité des eaux de la zone et son hydrogéologie.
2/ Les passes à poissons
Certaines espèces de poissons survivent grâce à la migration. Pour se nourrir, pour se reproduire, ils doivent impérativement se déplacer, c’est un phénomène instinctif. Malheureusement un grand nombre d’obstacles « humains » les empêchent de poursuivre leur cycle.
Les passes à poissons ou reconnections piscicoles sont des dispositifs permettant aux poissons de traverser un obstacle comme un barrage ou un seuil et ainsi rétablir leur libre circulation dans les meilleures conditions possibles.
Il faudra en amont évaluer les possibilités de franchissement de l’obstacle, prendre connaissance de la configuration du site, de la nature des sols et de leurs caractéristiques mécaniques, mais aussi prendre connaissance des réseaux et structures non apparentes.
Il existe différents types de passes à poissons comme :
Le type rustique : il permet de relier le cours d’eau en amont et en aval et ainsi de contourner l’obstacle en créant un chenal dans l’une des rives. On tente donc de reconstituer les conditions d’un cours d’eau naturel. La vitesse de l’eau est réduite par la rugosité du fond et par une succession de gros blocs. C’est le procédé le plus intéressant pour le paysage et les espèces aquatiques.
Le type technique à bassin : la passe à poisson ressemble à un escalier. La hauteur à franchir par le poisson est divisée en différentes petites chutes qui communiquent entre elles par des bassins.
Le lit naturel : il consiste à rétablir un écoulement naturel sans contrainte par la création d’un contournement, d’un nouveau lit.
De manière générale, avant le chantier, on effectue une pêche électrique de sauvegarde qui permet d’éviter la mortalité des poissons présents dans la zone concernée par les travaux et d’établir un état de référence de la population piscicole.
Grâce à son savoir-faire, CHOGNOT respecte et protège les différents écosystèmes de nos cours d’eau.
3/Démolition d’ouvrages
Désignés comme responsables de la rupture de la continuité écologique et l’affaiblissement des écosystèmes, certains ouvrages sont voués à la destruction. En effet, selon l’ONEMA (Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques), plus de 60000 obstacles comme des moulins, des barrages, des écluses… perturbent l’écoulement essentiel pour sauvegarder la biodiversité. À peine 10% ont un usage économique avéré. Il est donc parfois indispensable de supprimer totalement l’obstacle pour rendre au cours d’eau sa pente naturelle. Ce type d’opération est pratiqué sur des ouvrages abandonnés qui n’ont aucune utilité patrimoniale, sociale, économique ou de sécurité.
L’opération de démolition est systématiquement accompagnée de filets de filtration ou d’un dispositif pour absorber et limiter les matières en suspensions.
Face à un problème de continuité écologique, CHOGNOT met en œuvre une démarche logique, en accord avec les collectivités.
4/ Réaménagement d’ouvrages
En France une grande partie du patrimoine des cours d’eau est mal entretenu et n’est plus exploité régulièrement ce qui engendre une dégradation de la qualité des eaux. Avec les lois Grenelles, il est devenu fondamental de restaurer la continuité écologique de nos cours d’eau.
Pour CHOGNOT et dans chacun de ses chantiers, il est donc élémentaire de permettre la libre circulation des organismes aquatiques vivants ainsi que leur accès aux zones d’alimentation, de repos, de reproduction ou de croissance. Élémentaire aussi que le transport des sédiments du cours d’’eau soit naturel et fluide de l’amont à l’aval.
Ainsi CHOGNOT s’emploie à réaménager ou rénover certains ouvrages (maçonnés ou métalliques) qui n’ont pas lieu d’être supprimé. Parfois, il s’agit de trouver la technique appropriée par rapport aux dysfonctionnements à corriger ( rehausser la ligne d’eau en aval de l’ouvrage ou aménager l’intérieur de celui-ci). D’autres fois, il faudra remplacer l’ouvrage : la pose de pont cadre par exemple ; pour remplacer des buses qui provoquent des chutes d’eau infranchissables ; est un exercice régulier pour CHOGNOT, et qui a fait ses preuves.
5 / Micro seuils
La succession de micro-seuils ou pré-barrages sur un cours d’eau vise à rattraper le profil en long de la rivière tout en étant franchissable par les poissons. L’objectif étant le rétablissement de la continuité écologique, l’aménagement de micro-seuils constitue une alternative intéressante puisqu’elle améliore sensiblement le transit sédimentaire et permet aux espèces piscicoles de circuler librement.
6/ Rampes
Lorsqu’il est impossible pour des raisons techniques ou politiques de supprimer un obstacle sur un cours d’eau, CHOGNOT s’engage à mettre en place des opérations de franchissement piscicole. On peut alors opter pour une rampe en enrochement, soit créer un chenal rugueux qui ralentira la vitesse du cours d’eau. Les enrochements peuvent être régulièrement répartis ou en rangées périodiques ou même jointifs. Il s’agira de choisir la solution la plus adaptée aux difficultés rencontrées. La rampe peut être conçue sur la largeur complète du seuil ou seulement une partie ou bien encore dessiner un lit mineur . Elle offre donc une diversification et une augmentation de la rugosité et assure le franchissement des poissons en toute période.
7/ Bras de contournement
Cet aménagement permet de restaurer les qualités hydromorphologiques du cours d’eau, d’en rétablir la continuité piscicole et sédimentaire et de préserver les habitats typiques.
La création d’un bras de contournement permet également aux espèces piscicoles qui ne sautent pas, comme les anguilles, de pouvoir circuler librement et ainsi de poursuivre leur cycle sans être bloquées par des seuils ou obstacles. Il est donc favorable à toute la population piscicole et améliore dans le même temps la qualité de l’eau. Ce bras de rivière doit être aménagé au même niveau que le lit de la rivière et de ses berges pour que la faune continue de s’y développer naturellement et améliore l’écosystème.
Après la réalisation des travaux, CHOGNOT apprécie que le cours d’eau retrouve un bon fonctionnement hydraulique et écologique.
8/ Déconnexion d’étang
De très nombreux étangs se dessinent dans le paysage français, malheureusement ils sont parfois mal gérés et influent sur la qualité de l’eau et des écosystèmes alentours. Ils sont aussi un des facteurs de dégradation de la morphologie des cours d’eau. L’effacement de certains apparaît alors comme une solution et déresponsabilise le propriétaire en cas de rupture de digue. À terme la déconnexion d’un étang permet de retrouver un lit naturel et une rivière vivante.
Il s’agit donc de vidanger progressivement l’étang, de préférence en hiver, de récupérer la population piscicole, puis de le mettre en assec et enfin de réaliser l’arasement de la digue et des différents ouvrages.
9/ Remise du cours d’eau dans son talweg
Lorsque les cours d’eau ont été modifiés, déplacés et malmenés pour des raisons de place, d’exploitation du terrain ou de création de voirie, CHOGNOT intervient pour retrouver le lit d’origine du cours d’eau. Cette opération consiste à replacer le cours d’eau en fond de vallée pour le reconnecter à son espace de fonctionnalité. Il faut restaurer la pente ou le profil en long du cours d’eau et si possible le tracé en plan. Il arrive même quelque fois, le substrat d’origine soit retrouvé.
Pour CHOGNOT, les meilleures prestations sont celles qui ne paraissent pas l’année suivante. Si nous ne soupçonnons pas l’intervention humaine, c’est réussi !
Conclusion
CHOGNOT vous accompagne dans toutes les étapes de restauration pour la continuité écologique de vos cours d’eau.
Ensemble, protégeons notre environnement.
L’équipe Chognot